Plus d'un an après son annonce, le 20 décembre 2021, l’opérationnalisation de la reconnaissance par l’administration Trump de la marocanité du Sahara tarde. L'ambassadeur des Etats-Unis en Israël dit que ce n’est qu’une question de temps.
L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Tom Nides, promet de balayer toutes les entraves se dressant devant l’opérationnalisation par l’administration américaine de la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, dans une interview accordée le 9 février 2022 à The Times of Israel.
Le diplomate Nides affiche un grand optimisme dans ce sens. Les quatre journalistes de The Times of Israel l’ayant interviewé ont alors posé à l’ambassadeur une question dans laquelle ils étalent les obstacles rencontrés jusque-là et bloquant ce processus, comme la loi américaine sur l'autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’année fiscale 2022, signée le 28 décembre par le président Joe Biden, qui conditionne en effet le financement d’exercices militaires avec le Maroc à son engagement à «rechercher une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental».
Aussi, ils ont relevé la mise en veilleuse du projet de l’ouverture d’un consulat général des Etats-Unis à Dakhla, tout en rappelant que dans le projet de budget 2022, qui n’a pas encore été adopté par la Chambre des représentants et le Sénat, un amendement interdisant au Département d’Etat de puiser dans ses ressources financières pour la construction d’une représentation diplomatique des Etats-Unis à Dakhla a été présenté par le sénateur démocrate Chris Coons, membre de la Commission des Crédits.
«Les fonds accordés doivent être mis à disposition de l’assistance du Sahara occidental, y compris pour soutenir les efforts diplomatiques afin de faciliter un règlement politique du conflit au Sahara occidental», avait déclaré Coons, en mettant en garde contre l’usage des «fonds à la construction ou l'exploitation d'un consulat des États-Unis» dans la province.
«Nous travaillons très étroitement avec les Marocains, avec le Congrès, avec les Israéliens pour résoudre ces problèmes. Dans le cadre des Accords d'Abraham, le Maroc est assez important pour nous, très important pour les Israéliens. Je viens de terminer une communication téléphonique avec les responsables marocains, juste avant que vous n’entriez», a-t-il déclaré aux journalistes de The Times of Israel.
«Le Département d'État est, d'ailleurs, très concentré sur la résolution de ces problèmes, y compris le Sahara Occidental, et les problèmes liés à l'approche du Congrès», a conclu l’ancien Secrétaire d’État adjoint (2011-2013) sans dire un mot de plus.
Des propos qui redonnent l’espoir de voir l’opérationnalisation de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur son Sahara aboutir sous l’ère de l’administration Biden.