La situation est alarmante en Allemagne. Après un coup d’Etat déjoué, le mercredi 07 décembre 2022, par un réseau terroriste d’extrême droite, un homme aurait tué une femme, sa mère, et pris en otage des dizaines de personnes.
Le tireur, âgé de 40 ans, aurait d'abord tué sa mère avant de tenter de pénétrer dans les locaux d'une radio locale puis de se réfugier dans un centre commercial.
La police allemande a annoncé ensuite la fin d'une prise d'otage à Dresde, dans l'est du pays, qui a entraîné une importante opération policière dans la matinée. Elle a ajouté avoir pris en charge deux personnes "sans blessure apparente", sans plus de détail concernant le suspect. Selon le quotidien Bild, celui-ci a été interpellé.
Est-ce en relation avec le coup d’Etat déjoué ?
Les autorités allemandes ont annoncé, mercredi, l’arrestation d’un groupe de personnalités d’extrême droite et d’anciens officiers de l’armée allemande accusés d’avoir planifié un « coup d’État ». En effet, plus de 3000 policiers ont été mobilisés pour arrêter 25 personnes, dont un prince, un commandant militaire, une magistrat d'extrême droite passionnée d'armes à feu…. Soupçonnés d'avoir planifié une invasion violente du Bundestag allemand.
« Les autorités compétentes ont déjoué une tentative de coup d’État en lançant des attaques visant à semer le chaos dans le pays et à prendre le pouvoir », a déclaré le parquet fédéral dans un communiqué.
"Ces militants sont unis par leur haine de la démocratie, de notre État, et des personnes qui soutiennent notre communauté", a annoncé de sa part la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser. Au total, l'enquête vise 52 personnes, qui auraient participé à des sessions d'entraînement ou encore des achats d'armes. L'ampleur de l'opération témoigne du danger que présentaient les individus interpellés. Les arrestations se sont déroulées dans 11 des 16 Länder que compte le pays.
Parallèlement, 130 logements, bureaux et entrepôts ont été perquisitionnés, dont une caserne des forces spéciales de la Bundeswehr - l'armée allemande - située à Calw, dans le sud-ouest du pays. La justice a indiqué avoir déjoué tous les projets d'attentats. Des arrestations ont également eu lieu en Autriche et en Italie.
Un assaut armé contre le Bundestag
La justice allemande a indiqué que les personnes interpellées avaient notamment pour projet d'organiser un assaut armé contre le Bundestag, mais également d'enlever plusieurs responsables politiques. Pour ce faire, ils auraient cherché des appuis dans la police et dans l'armée. Cet été, des déplacements dans le nord de l'Allemagne auraient même eu lieu, afin de recruter des policiers, et quatre réunions ont été organisées.
Dans un communiqué, le procureur fédéral Peter Frank a indiqué que des "préparatifs concrets" pour "pénétrer violemment dans le Bundestag allemand avec une petite armée" avaient été découverts par les enquêteurs. Des casernes militaires avaient déjà été repérées, aptes à accueillir des troupes après le possible coup d'État.
Dans cette même perspective, des postes-clés avaient déjà été attribués. C'est un membre de l'aristocratie allemande qui aurait dû prendre la tête de l'État. Celui qui aurait dû prendre la tête de l'Allemagne, un membre de l'aristocratie de Thuringe, a été arrêté à Francfort. Il s'agit d'un certain "Henri XIII", 71 ans, également connu sous le nom de Prince Reuss, figure connue dans les milieux antisémites, dont les origines familiales lui confèrent une certaine influence et marié à une russe.
(Avec AFP)