L'Algérie tente encore de saboter le projet de gazoduc maroco-nigérian

Après plusieurs tentatives vouées à l’échec, l’Algérie fait tout pour saboter le gazoduc Nigéria-Maroc dont les études techniques préliminaires ont d’ores et déjà été lancées fin avril 2022 par la société d'ingénierie australienne WorleyParsons dans le cadre d’un marché attribué par Rabat et Abuja.

Le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a assisté, lundi 20 juin 2022, à une réunion avec ses homologues du Nigéria et du Niger en vue de relancer le projet mort-né du gazoduc transsaharien (TSGP). La veille, il avait accordé une interview au média allemand Der Spiegel. Une occasion pour tirer à boulets rouges sur le gazoduc Nigéria-Maroc. «Notre pipeline est plus sûr et il est économiquement viable. Tandis que l’autre gazoduc (Nigéria-Maroc), qui traverserait 12 pays sur une distance de plus de 6.000 km, dont une partie traverserait l'Atlantique, est plus compliqué à réaliser», a-t-il déclaré d’emblée. «Son financement n'est pas clair non plus. En revanche, l’Algérie a les moyens et est disposée à financer une grande partie du gazoduc transsaharien», a-t-il ajouté. Le responsable algérien a ajouté que le gazoduc transsaharien «peut être achevé en trois ans et nous pouvons transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigéria».

Pour rappel, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et la crise algéro-espagnole, l’Allemagne s’est principalement tournée vers les États-Unis et le Qatar pour devenir plus indépendante du gaz russe. Le journaliste a posé une question gênante au ministre algérien en lui disant que les entreprises étrangères ont toujours évité d’investir en Algérie en raison d’une bureaucratie excessive et d’une législation peu claire. Une autre question à laquelle le ministre Mohamed Arkab n’avait pas de réponse était relative à l’intérêt que suscite le projet maroco-nigérian auprès des pays européens. A ce propos, le 1er juin à Madrid, il y a eu la réunion entre le président du Nigéria, Muhammadu Buhari, et le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

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