AKHANOUCH RASSURE LES CONSEILLERS

FÊTE DE L’AÏD AL ADHA

À plus de deux mois de la fête du mouton, interpellé par les députés de la deuxième Chambre, le ministre de l’Agriculture n’a pas hésité à répondre: «Qui nous a empêchés de célébrer l’Aïd Al-Fitr chez nous, malgré la crise du Covid-19»?

Au cours de la période de l’état d’urgence sanitaire, Aziz Akhannouch, le ministre de l’Agriculture, n’a pas été très sollicité par le Parlement à l’instar des ministres des Finances, celui de la Santé ou encore celui de l’Education nationale,… Mardi 27 mai, il a répondu aux questions orales de la Chambre des conseillers. La séance a été suivie avec beaucoup d’intérêt par un grand nombre de spectateurs.

Aussi parmi la dizaine de questions qui ont été posées par les groupes parlementaires au ministre de l’Agriculture, celle concernant plus particulièrement la fête de l’Aïd Al Adha a retenu l’attention de tous les citoyens. Face à cette question, la réponse du ministre Akhanouch n’en a été que plus convaincante. En effet, le ministre n’a pas manqué de rassurer les conseillers, et, par-delà, les agriculteurs et éleveurs, en affirmant, notamment, que l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA)) a procédé jusqu’à présent à l’opération d’identification de 2,6 millions de têtes du cheptel.

Être au rendez-vous
«La pandémie du Covid-19 ne nous a pas empêchés de fêter Aïd Al Fitr, mais le rituel de l’Aïd Al Adha se veut une question de logistique pour laquelle nous devons bien planifier et nous organiser», a-t-il poursuivi, notant que le problème ne se pose pas à l’intérieur des foyers mais au sein des marchés, qui doivent être organisés. Il a, dans ce sens, fait savoir que «le ministère de l’Intérieur, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, font le nécessaire pour être au rendez-vous».

Après avoir rappelé que le coronavirus a mis en avant l’impératif de fournir davantage d’efforts au niveau de l’organisation des abattoirs et des marchés de légumes et de bétail, M. Akhannouch a précisé que la décision de fermeture des marchés a été entreprise en vue de protéger la population du monde rural contre la propagation du Covid-19, notant que 12 marchés ont été ouverts dans la perspective d’en ouvrir 40 autres. «Nous sommes à 12 marchés ouverts et nous allons arriver à 40. Nous comptons en faire davantage car il s’agit de préparer les conditions de Aïd Al Adha», a indiqué le ministre.

Ainsi, tout en assurant les agriculteurs et les éleveurs sur les aliments de bétail et l’état sanitaire du cheptel, et en leur rappelant que gouvernement a déployé tout un plan de sauvetage du cheptel basé sur la distribution d’orge subventionnée, Aziz Akhannouch n’en a pas moins souligné que que tous les marchés, y compris celui des viandes, ont été et seront régulièrement approvisionnés. «Tout le monde aura constaté qu’en dépit de la situation épidémiologique et les conditions de l’état d’urgence sanitaire ayant limité le transport des personnes et des marchandises, les marchés ont été régulièrement approvisionnés en fruits, légumes et poissons. Les différents produits étaient offerts à des prix raisonnables et stables», dit-il en substance.

Ceci n’est en rien contradictoire avec la nécessité d’une refonte de la chaîne des valeurs. Pour Aziz Akhanouch il faut travailler sur «une meilleure organisation et une préparation adéquate». En clair, il est question d’une logistique adaptée au contexte de la pandémie, en mettant, notamment, en place, des plateformes normalisées aux standards internationaux et adaptées aux mesures de prévention contre le Covid19.

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