Agressions contre les professionnels de la santé: Le ministère de la santé sonne l'alarme

Dans une lettre adressée aux inspecteurs de la santé et aux directeurs des administrations centrales et régionales, le ministère de la Santé leur demande d’activer des poursuites judiciaires pour dénoncer les agressions dont sont victimes les membres du personnel de la santé.

Ces dernières semaines, des professionnels de la santé ont été victimes d’agressions dans l’exercice de leurs fonctions. Dernière en date, le cas de l’infirmière Imane Soufi, de l’hôpital de Dakhla, qui a été agressée physiquement et traînée par terre par le fils d’un patient qui était dans un état critique après avoir contracté le Covid-19. Son seul tort, c’est d’avoir refusé à son agresseur de voir son père qui était hospitalisé, selon ses déclarations.

Un énième cas de violence qui a fait sortir le ministère de la Santé de ses gonds à travers une lettre envoyée mardi 26 octobre 2021 au chef de cabinet, aux inspecteurs de la santé et aux directeurs des administrations centrales et régionales du ministère, dans laquelle il ordonne l’activation de poursuites judiciaires pour dénoncer ces agressions. «En se basant sur les textes de lois en vigueur actuellement, dont l’article 19 du statut de base de la fonction publique et qui stipule que l’administration se doit de protéger ses fonctionnaires de toute menace, attaque et humiliation qu’ils subissent dans le cadre de l’exercice de leur fonction, il devient ainsi nécessaire de ne plus tolérer ces pratiques et ces comportements préjudiciables et inacceptables et de ne plus laisser le fonctionnaire seul face à son agresseur», indique le ministère, qui «s’engage à déposer plainte directement et à n’abandonner en aucun cas la poursuite judiciaire».

Accompagnement psychologique
En outre, le département du ministre Khalid Aït Taleb demande aussi aux directeurs des administrations sanitaires de mettre en place des mécanismes nécessaires pour une intervention d’urgence en cas d’agression verbale ou physique, en collaboration avec la Sûreté nationale, afin de protéger immédiatement les employés agressés, préserver leur sécurité et celle des malades et des accompagnateurs.

La mise en place d’un dispositif d’accompagnement psychologique des personnes agressées, d’un local dans les hôpitaux pour les éléments de la police, la prise en charge des frais d’hospitalisation et de traitement, ainsi que la rédaction et le transfert d’un rapport officiel en arabe détaillant les faits à la direction de la réglementation et du contentieux du ministère sont également recommandées.

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