Les agents d’autorité, chargés de superviser le respect des consignes de confinement relatives à l’état d’urgence sanitaire dans les rues, sont-ils débordés ou dépassés par les évènements ? C’est du moins l’impression qui se dégage quand on voit un certain nombre de dépassements qui sont l’oeuvre de citoyens marocains ou étrangers. Dans les feux rouges ou à proximité des grandes surfaces de distribution, les Marocains constatent toujours avec stupéfaction des personnes qui s’adonnent à la mendicité. Pour la plupart d’entres elles, elles sont des subsahariens en quête de pièces de monnaie pour subvenir à leurs besoins.
Souvent, ces actes de mendicité ont lieu à quelques pas d’une patrouille de policiers chargés d’intercepter les automobilistes ou les piétons qui ne sont pas munis de l’autorisation administrative de déplacements, délivrée par les autorités. On se demande alors pourquoi une telle tolérance vis-à-vis de certaines personnes alors que l’état d’urgence est imposé à tout le monde, sans exception. Les Marocains constatent la même attitude tolérante voire laxiste dans les quartiers plus ou moins surpeuplés où les gens circulent encore librement sans raison valable et non munis de cette fameuse autorisation de déplacements.
En revanche, tout le monde reconnaît le travail considérable effectué par les agents d’autorité et les policiers, qui sillonnent les quartiers et les rues, pour faire respecter l’état d’urgence sanitaire. Un travail réalisé en risquant leurs vies puisqu’ils sont exposés au danger de contamination. Mais ce qui est souhaitable, c’est de faire preuve de fermeté et de rigueur les plus absolues dans le traitement de ces cas de personnes qui résistent au respect de l’état d’urgence sanitaire. La France a trouvé la solution pour ces cas difficiles : elle a élevé le montant de l’amende à 1500 euros pour toute personne qui récidive en violant l’état d’urgence sanitaire. Les autorités marocaines sont invitées à faire de même si notre pays souhaite sortir de cette crise sanitaire majeure avec moins de dégâts humains et économiques.