Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture mardi d’une enquête après la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par la boxeuse algérienne Imane Khelif, médaillée d'or aux Jeux olympiques de Paris qui a été accusée par de nombreux internautes à travers le monde notamment de grandes personnalités, d’être “transgenre”.
La polémique a commencé quelques jours avant l’entrée en lice de la boxeuse algérienne aux JO. Elon Musk, célèbre milliardaire et propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter) a été l’une des premières personnalités à pointer du doigt Imane Khelif considérant qu’il est absurde qu’un “homme soit autorisé à combattre des femmes”.
La polémique a enflé encore plus lorsque l’adversaire italienne d’Imane Khelif au premier tour des JO a abandonné seulement 46 secondes après le début du combat et a quitté le ring en pleurant et se plaignant de coups “trop forts”. Une manière de sous-entendre que son adversaire n’est probablement pas une vraie femme.
Le parcours de la boxeuse algérienne jusqu’au sacre final a été alors marqué par les débats houleux dans les médias et sur les réseaux sociaux entre ses défenseurs et ses détracteurs. Juste après avoir remporté la médaille d’or, Imane Khelif a déclaré être une "femme forte" dotée de "pouvoirs spéciaux", avant de saisir la justice française avec l’appui des autorités de son pays.
"Tout juste médaillée d'or aux JO de Paris 2024, la boxeuse Imane Khelif a décidé de mener un nouveau combat: celui de la justice, de la dignité et de l'honneur", avait écrit dans un communiqué samedi son avocat Nabil Boudi, annonçant avoir déposé une plainte la veille.
Selon le magazine américain Variety, le milliardaire Elon Musk, propriétaire de X, et l'autrice de la saga des Harry Potter, JK Rowling, connue pour ses positions controversées sur les personnes transgenres, sont cités dans la plainte.