
Maîtrise des coûts et investissement plus raisonnable
Mardi 7 avril 2015, le groupe Addoha a organisé sa première conférence de presse depuis que la crise de l’immobilier a subi une véritable onde de choc sur l’activité des grands groupes dans ce secteur. D’emblée, le président du groupe, Anas Sefrioui, se veut rassurant: «Certes, notre entreprise a eu une baisse d’activité commerciale en 2014, mais il n’y pas lieu de s’alarmer puisque les années à venir sont très prometteuses». «Les statistiques officielles parlent d’un déficit en logements au Maroc de plus de 600.000 unités et chaque année, ce déficit s’accroit de 100.000 unités supplémentaires», ajoute-t-il.
Le patron du groupe, qui, contrairement aux rumeurs, a annoncé son intention de rester aux commandes d’Addoha, dénie avoir jamais pensé un seul instant à “quitter le navire” et confirme sa volonté de donner un nouveau souffle au groupe. D’où le lancement, il y a quatre mois, d’un plan génération cash. Comme son nom l’indique, ce plan a pour but de générer du cash pour faire face aux problèmes de trésorerie du groupe. Le principe de ce plan, comme l’a expliqué si simplement Anas Sefrioui, consiste à stabiliser le rythme des projets immobiliers engagés par Addoha. Depuis son lancement en février 2015, ce plan a permis au groupe de réduire son endettement, qui passe de 80 à 74% des fonds propres. Ce pourcentage varie entre 120 et 140% à l’étranger. L’idéal pour les entreprises qui jouissent d’une santé financière saine doit être de 33%. «Nous allons pouvoir atteindre ce taux avec une grande maîtrise des coûts et une politique d’investissement plus raisonnable», promet M. Sefrioui.
En revanche, ce dernier exclut toute volonté du groupe de céder des terrains fonciers pour réduire sa dette. Addoha dispose aujourd’hui d’une importante assiette foncière composée de 5.000 hectares un peu partout au Maroc