
ASSISES. Pendant trois jours, les 5.600 congressistes ont eu à débattre de la situation politique et sociale du pays, mais aussi de la meilleure façon de donner un nouveau souffle au parti.
C’était un congrès très attendu que celui qu’a tenu l’Union constitutionnelle les 27, 28 et 29 mars 2015, à Casablanca. Les cinquièmes assises de ce parti fondé en 1983 devaient apporter des réponses claires sur son projet d’avenir, son positionnement actuel et sa santé interne. En plus de ces aspects-là, l’élection des instances dirigeantes du parti était l’un des points à l’ordre du jour. Comment alors s’est déroulé ce congrès?
D’abord, un constat? Le jour de l’ouverture des travaux, vendredi 27 mars, il y avait du monde en plus des 4000 congressistes prévus. Outre les invités des partis politiques, qui ont presque tous répondu présent, il y avait près de 6.000 personnes, lors de la séance d’ouverture. Une forte présence qui en a étonné plus d’un, d’autant plus que toutes les régions du Maroc étaient représentées au congrès. L’UC, qui a fait de la régionalisation une de ses idées fondatrices, l’a montré encore une fois lors de son congrès, dira l’un des dirigeants du parti...
Mais le congrès n’a pas élu de secrétaire général ni de bureau politique. Un débat, parfois houleux, a eu lieu sur leur mode d’élection. Les amendements des statuts présentés dans ce sens ont été validés et portent sur la nécessité de la représentation de toutes les régions dans les instances du parti, et surtout que le secrétaire général soit élu avec sa liste du bureau politique.
Fougue de la jeunesse
Par contre, le congrès a élu les 875 membres du conseil national. Un parlement du parti. Ce sont en fait les membres élus au niveau des régions qui ont vu leur élection validée par les congressistes. Ce qui a fait dire à un cadre du parti que, encore une fois, toutes les régions ont leurs représentants au sein du conseil national, dans une bonne partie des jeunes.
Des jeunes, la plupart des étudiants et des cadres étaient déterminés à défendre leurs idées dans le cadre du parti. Ils n’ont pas arrêté d’animer des cercles de discussions et, lors des débats en plénière ou en commission, ils n’ont manqué aucune occasion pour faire entendre leur voix et réclamer plus d’écoute et surtout plus de dynamisme dans l’action du parti. Le conseil national doit se réunir dans un délai maximum de trente jours à partir du 29 mars. Sa première session, comme le veulent les statuts du parti, sera consacrée à l’élection du secrétaire général, du bureau politique, de la commission administrative et des diverses commissions statutaires. Des élections qui doivent avoir lieu par la voix des urnes et non par acclamation comme cela était le cas par le passé. D’ores et déjà trois candidats pour le poste de secrétaire général sont en lice. Il s’agit de sont Mohamed Abied, secrétaire général sortant, de Driss Radi, président du groupe parlementaire UC à la Chambre des conseillers et Anouar Zine, secrétaire général de la jeunesse destourienne.
En attendant, depuis le 29 mars, seuls le secrétaire général et le trésorier sortants sont en fonction pour permettre au parti de continuer son activité normale jusqu’à l’élection de la nouvelle équipe dirigeante.