Comment le gouvernement lutte contre la grippe






Le système de surveillance épidémiologique mis en place en septembre 2004 par le ministère de la Santé permet de lutter efficacement contre les épidémies de grippe saisonnière.



Rassurés, les Marocains semblent loin de l’être depuis l’annonce, le 28 janvier, du décès de Yousra Habachi à Casablanca de la grippe A H1N1. Ils ne devraient pourtant pas se faire autant de mouron.
En effet, le système de surveillance épidémiologique mis en place en septembre 2004 par Mohamed Cheikh Biadillah, alors ministre de la Santé, fait partie des plus avancés au monde. Concrètement, 375 établissements de santé répartis sur l’ensemble du territoire national s’occupent d’effectuer des analyses auprès des personnes présentant les symptômes d’une grippe saisonnière. Pour ce faire, ces établissements sont dotés de structures adéquates. Les analyses vont par la suite faire l’objet de remontée d’information jusqu’au ministère, lequel va déterminer quelles grippes dominent telle ou telle année. Cette année par exemple, c’est donc le H1N1 (80,6% des cas). A partir de là, le vaccin approprié va être produit ou acheté à l’étranger et rendu disponible sur le marché. A noter que tout ce travail s’effectue en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le cadre du système mondial de surveillance épidémiologique. Souvent, c’est cette dernière qui va fournir aux laboratoires pharmaceutiques les informations relatives aux virus de la grippe en circulation, afin que ceux-ci puissent savoir quelle composition donner aux vaccins qu’ils vont produire.



Surveillance épidémiologique
Pour revenir au H1N1, les vaccins ont été mis à la disposition des Marocains dès le début de la saison habituelle de la grippe. Les bénéficiaires du régime d’assistance médical (RAMED) peuvent même y avoir accès gratuitement. Rappelons que pour prévenir la propagation de la grippe, il suffit le plus souvent de gestes simples. D’abord se laver régulièrement les mains. En effet, on peut très facilement transmettre la grippe à son prochain en lui serrant la main. Ensuite, éviter de sortir si on se sent malade. Si on ressent le besoin d’éternuer, on doit de préférence le faire dans un mouchoir ou sinon en se servant de son coude, pour ne pas se salir les mains. Les groupes vulnérables tels les femmes enceintes, les enfants de 6 mois à 5 ans, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques devraient de préférence, par mesure préventive, également se faire vacciner. Même chose pour les professionnels de la santé, qui se sont vu mettre à leur disposition, selon le ministre délégué aux Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, quelque 60.000 vaccins. Ce dernier, lors de son intervention à la Chambre des conseillers ce mardi 5 février, a par ailleurs fait savoir que le ministère de la Santé et ses cadres faisaient de leur mieux pour, rapidement et de façon adéquate, prendre en charge les cas de grippe, tout en leur administrant, au besoin, le traitement nécessaire.

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