Cinq membres d’une famille marocaine périssent dans une fusillade en Arizona

Foyer de la famille  Diaeddine, théâtre  de la tragédie.  En médaillon, Driss  Diaeddine. © Ph : AFP Foyer de la famille Diaeddine, théâtre de la tragédie. En médaillon, Driss Diaeddine. © Ph : AFP

Une tragédie à l’américaine


Meurtre. Fin tragique  pour une famille marocaine  établie à Phoenix, capitale  de l’Arizona, aux États-  Unis. Un quinquagénaire  tue, suite à une dispute sur  les affaires de la famille,  ses deux frères, sa mère et  sa belle-soeur avant de se  suicider.

C’est une tragédie digne  des grands films d’action  de Hollywood. Sauf que  l’histoire est véridique et les acteurs,  marocains d’origine, ont tous péri,  y compris l’assassin. Jeudi 16 avril  2015, 14 heures. Dans un quartier  résidentiel calme au nord de la ville  de Phoenix, capitale de l’Etat de  l’Arizona, une famille marocaine est établie depuis une dizaine d’années.  Driss Diaeddine, 50 ans, et ses deux  frères Reda, 38 ans, et Dodi, 56 ans,  sont associés dans une entreprise  prospère de transport, spécialisée  dans la location de Limousines.
Ce jour-là, les associés s’étaient  donné rendez-vous à la maison  pour discuter affaires. La location  des Limousines est un business  juteux. Mais, dernièrement, les  gains ont rétréci comme peau de  chagrin. C’était justement le sujet  principal de leur entretien. Au fil de  la discussion, le doute prend sa place  dans les échanges entre frères. Leur  mère, Kenza B., 76 ans, et l’épouse  de l’un de ses deux frères, Meriem  B., 26 ans, s’en mêlent. La tension  monte d’un cran. La maman essaye  de calmer les esprits qui s’échauffent  avant que ça dégénère. Vainement.
Hors de lui, Driss Diaeddine sort une  arme semi-automatique et tire, à  bout portant, plusieurs fois, dans  un geste hystérique, sur ses deux  frères et sa mère. Comme si cela ne  suffisait pas, il monte à l’étage pour  liquider sa belle-soeur. Sa soeur, sa femme et ses deux enfants, âgés  respectivement de 3 ans et 10 mois,  ont pu se échapper à cette tuerie.  Voyant qu’un malheur allait se  passer, son épouse s’était tenue à  l’écart et s’était réfugiée avec ses  enfants, pendant une heure, dans  la salle de bain, avant de quitter  la maison et alerter la police en  composant le numéro 911.

Une famille respectable
A l’arrivée de la police et des  secours, des négociateurs étaient  accompagnés d’une personne  parlant arabe pour tenter de  faire entendre raison au tueur.  Mais réalisant qu’il a commis  l’impardonnable, Driss met fin à  sa vie en se tirant une balle dans  la tête. Des images de la télévision  américaine Fox News ont montré  plusieurs officiers brisant la vitre  d’une porte arrière pour entrer dans  la maison. Ils se sont servis d’un  robot pour pouvoir fouiller l’intérieur  avant d’envoyer un chien.
La police a déclaré que l’homme et  ses frères étaient en désaccord au  sujet de la gestion de l’entreprise  familiale. Une version confirmée  par des voisins, qui ont ajouté dans  ce sens qu’il y avait eu un conflit  d’affaires continu entre les trois  frères. L’enquête se concentre  actuellement sur ce qui a pu  provoquer la fusillade.
Les enquêteurs ont rapporté que  l’assassin, avant de se suicider, a  tiré 15 balles sur chacune de ses  victimes, de manière à s’assurer  qu’ils étaient morts.  Une fin tragique pour une famille  très respectée dans la région,  selon les témoignages toujours des  voisins.

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